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POUR VOUS QUI SUIS-JE ? -N° 83

feuille paroissiale N 83

 

Pour vous qui suis-je ? A cette question que Jésus adresse à ses disciples, Jésus répond lui-même. :

Je suis le Bon berger, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

Je suis la vigne, vous êtes les sarments, Mon Père est le vigneron. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.

Je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim, celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif.

Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie.

Heureuses images, heureuses paraboles qui nous font entrer dans le mystère de cette vie donnée, offerte pour le salut du monde. Jésus ne nous fait pas un cours de théologie, il s’adresse à nous comme à des enfants, il est le semeur qui répand la graine sur tous les terrains espérant un petit coin de terre bien travaillée, prête à recevoir la semence pour que celle-ci s’enracine profondément.

Le Seigneur se révèle, il n’avance pas caché, il nous dit admirablement qui il est. Et nous qui sommes-nous ? La brebis qui reconnait son berger à sa voix ? Le sarment, attaché à son pied de vigne qui se laisse irriguer par la sève nourricière ? L’affamé de pain qui cherche avec pugnacité le sens de cette vie ? le marcheur qui se laisse guider par la lumière qui pointe à l’horizon ?

Oui qui suis-je ? le mouton le panurge qui suit celui qui crie le plus fort ? le sarment qui ne demande qu’à se séparer de ses racines pour une aventure illusoire ? l’affamé de biens de consommation toujours insatisfait qui jette, qui zappe ? le flambeur sous la lumière des néons qui trouve sa joie dans l’apparence et le superficiel ? Oui, qui suis-je ?

La réponse à cette question m’ouvre un avenir ou me conduit à ma perte, sachant que ce sera toujours Dieu miséricordieux qui aura le dernier mot, n’est-ce pas ?

Bien fraternellement

Abbé Bruno