N° 4-Familles

feuille paroissiale n°4

Depuis dimanche dernier à Rome se tient à la demande du pape François la deuxième session du synode sur la famille. Depuis des mois le débat est ouvert, une consultation a eu lieu dans tous les diocèses du monde. Il s’agit pour l’Eglise de renouveler son approche de la famille pour mieux y annoncer l’Evangile du Christ. L’approche est différente selon les continents, selon les cultures. Chez nous les familles connaissent depuis quelques décennies des bouleversements énormes. Notre société contribue certainement à sa fragilisation. L’entrée dans le monde du travail qui se fait plus tardive, la difficulté à décrocher un CDI, la manière d’aborder la sexualité, une société de la consommation et du zapping, l’influence d’une actualité people où l’accumulation d’expériences variées semble plus riche que la fidélité à des valeurs…. Nous pourrions ainsi accumuler bien des causes…. Les secousses sont fortes sur l’échelle de Richter de nos relations sentimentales. Quelles sont nos familles qui ne sont pas touchées par le divorce de l’un des leurs ? il y a de la souffrance, de la décomposition, de la recomposition, parfois beaucoup de ressentiment mais aussi parfois de la quiétude dans une famille recomposée où chacun a pu trouver une nouvelle manière d’être en relation. Des couples après un échec donnent la preuve d’une fidélité et d’un épanouissement exemplaire de plus de 20 ans parfois, comment pourraient-ils se sentir en marge de la vie sacramentelle ? Ces questions nous animent, nous ne pouvons rester insensibles…
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Chaque jeudi, prêtres du doyenné de Berck-Montreuil nous nous retrouvons pour un repas fraternel, j’ai aimé cette parabole que l’un d’entre nous a exprimé hier : « Finalement l’Eglise devrait avoir la même démarche que le GPS ». Lorsque que nous dévions du parcours programmé il ne cesse de nous dire : « Dès que vous le pouvez faîtes demi-tour » jusqu’au moment où poursuivant notre route il nous indique un nouvel itinéraire. Aux couples en crise n’avons-nous pas envie de dire : « Allez, retrouvez la fraîcheur des commencements, la confiance peut se reconstruire, avez-vous pensé au devenir de chacun, à vos enfants ? Etes-vous sûrs de ne pas faire fausse route, savez-vous que la réconciliation peut permettre de dépasser des blessures ? l’amour en sort renforcé…. Et si cela est impossible, inaudible, peut-être que nous devons regarder devant, comment un nouvel itinéraire peut permettre de vivre une fidélité renouvelée, un don de soi, une vie de relation équilibrée, respectueuse de chacun. Jésus invite sans cesse le pécheur à regarder devant : « allez, confiance, ne pèche plus ! » Qui oserait jeter la première pierre ?

Ami lecteur n’oublie pas de brancher ton GPS, bonne semaine !

Abbé Bruno