1

N°5-Mariages en vue.

Feuille paroissiale n°5

Nous apprenons, impuissants, par voie de presse que nos chères communes sont entrain de convoler en justes noces ? «  en justes noces », personne ne le sait vraiment.

Aux questions que le célébrant est en droit de poser :

« Est-ce librement et sans contrainte ? » Nos futurs époux auront bien du mal à répondre positivement. Nous rétrogradons quelques décennies en arrière lorsque les mariages étaient arrangés par les parents des tourtereaux à leur insu. Pour le coup la dote est bien l’enjeu des épousailles. C’est bien sous la contrainte économique que nos futurs mariés envisagent leur union.

« Est-ce pour toute la vie ? » Rien n’est moins sûr. Nous assisterons peut-être, comme ce fut le cas, il y a quelques années de cela, entre Beuvry et Béthune, à quelques divorces précoces.

« Est-ce dans la fidélité ? » Pauvre bougre que je suis, je n’ose répondre à la question à la place de nos soupirants.  « Bien-sûr !», s’exclameront-ils tous. Oserions-nous en douter ?

« Accepterez-vous la responsabilité d’époux et de parents ? » évidemment !

Ainsi donc après des années de concubinage à l’intérieur de communautés de communes et d’aglos, nos bourgs et villages, nos villes et métropoles vont se passer la bague au doigt. A l’heure où l’institution du mariage est tant décriée, ce sera de fait le mariage pour tous.

Certes, ami lecteur, tu accueilleras ces quelques lignes avec humour. Jésus ne nous dit-il pas : « qu’il faut rendre à Dieu ce qui vient de Lui et à César ce qui est de César. Certes ces noces à venir ne se célébreront pas devant l’autel, serons-nous néanmoins parmi les invités ? Y aura-t-il une place pour chacun à la table du banquet ?404_big

« le maître de maison dit à son serviteur : ‘Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.’ Le serviteur revint lui dire : ‘Maître, ce que tu as ordonné est fait, et il reste de la place.’ »  Luc 14

Car si ces mariages annoncés servent à la cause de tous et surtout des plus démunis parmi nous, nous serons vraiment de la fête !

Bonne semaine à tous.

Abbé Bruno