N°10-Nuit de feu

feuille paroissiale n°10 Nuit de Feu.

  • «  Je me sens si souvent ridicule en témoignant de mon christianisme ! Ridicule ou stupide… je vois une niaise dans les yeux de mes interlocuteurs.
  • En Europe, les intellectuels tolèrent la foi mais la méprisent, La religion passe pour une résurgence du passé. Croire, c’est rester archaïque ; nier, c’est devenir moderne.
  • Jadis, les gens croyaient parce qu’on les incitait ; aujourd’hui, ils doutent pour le même motif. Dans les deux cas, ils s’imaginent penser alors qu’ils répètent, qu’ils mâchouillent des opinions, des doctrines de masse, des convictions qui ne seraient peut-être pas les leurs s’ils réfléchissaient.
  • Abayghur peut pratiquer n’importe quel culte, ce sera toujours assez bien pour lui ! Voilà ce qu’ils pensent, nos esprits positifs ! Pourquoi éclairer l’indigène ? A quoi bon le déraciner en lui offrant l’athéisme ? Qu’y gagnerait-il dans cet environnement hostile ? En réalité, ils jugent normal qu’un Africain prie mais incommodant qu’un Européen le fasse parce qu’ils estiment l’Européen supérieur à l’Africain. »

9782226318299g

Je viens de lire : la nuit de feu d’Eric-Emmanuel SCHMITT, c’est le récit de sa conversion au cours d’un périple dans le Sahara Algérien il y a plus de 30 ans.  Ces extraits qui précèdent m’ont paru tellement justes, évidemment ils sont tirés de leur contexte, c’est pourquoi je vous invite à lire ce magnifique livre. Comment se fait-il que les paroles de l’Evangile ont si peu de prise sur l’insouciance de notre jeunesse et de nos contemporains occidentaux ?  Un africain musulman faisant sa prière au sein d’un groupe de touristes cela va de soi, un chrétien témoignant de la sienne provoquera le sarcasme. Soyons des chrétiens décomplexés sans être toute fois prosélytes ou donneurs de leçons. Ma foi est source de joie, cela vaut bien une tonne de sarcasmes !