N 26- Morosité

  feuille paroissiale N°26        Morosité ! 

Comment ne pas avoir des idées noires ? On nous parle d’ambiance de « fin de règne », les jeunes sont dans la rue ! (Chaque génération rêve de son mai 68), le gouvernement fait trois pas en avant quatre en arrière, les médias tirent à boulets rouges sur tout ce qui bouge. La France serait irréformable…. Bref, si nous nous écoutions nous avons le malheur de vivre dans une bien triste époque.

Une maman sort de l’hôpital pour vivre ces derniers moments à la maison, les services s’organisent pour le lui permettre. La sécurité sociale, des professionnels de santé de grande qualité, il fait bon vivre en France quand on est malade, oui je sais nous croulons sous les charges sociales !

Un drame, Marie se tue à des centaines de kilomètres de chez nous, toute la population est touchée, beaucoup sont atterrés, meurtris, nous ne savons que faire pour soutenir sa maman ses frère et sœur, mais on est là ! Elle est belle notre jeunesse ! Comment ne pas être touché par les marques de sympathie manifestées : Facebook, une présence, un message…

Les vêtements nous parviennent pour les migrants, certains accueillent chez eux, des associations se créent : « eux C’nous »…. Un jeune à la rue est accueilli dans une famille, les chorales se retrouvent, elles répètent ensemble, animent les funérailles, parfois les mariages, les familles en deuil sont accompagnées, les parents sont accueillis pour préparer le sacrement du baptême de leurs enfants, des couples en préparent d’autres pour leur mariage…. Nous pourrions allonger cette petite litanie, chaque jour, bénévoles, grands-parents, voisins, collègues… ce sont de multiples petits gestes de fraternité et de solidarité qui sont échangés au quotidien. De cela la Une des journaux n’en fait point ses gros titres !

L’Evangile fourmille de petits-gestes, le verre d’eau de la samaritaine, la salive sur les yeux de l’aveugle de naissance, la mise à l’eau dans la piscine de Siloé, les 5 pains et les 2 poissons, la bouteille de parfum de Marie-Madeleine et même la goutte de vinaigre sur le roseau au pied de la croix….

Amis lecteurs, que nos jours soient habités de ces petits gestes de rien qui font que si la mort n’a aucun sens, la vie elle en déborde !

Bonne semaine à chacune et chacun d’entre-vous