N°38-CHIENLIT

     feuille paroissiale N°38                 

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« Chienlit » avez-vous dit ? Des poubelles qui s’entassent sur les trottoirs, des restaurateurs qui attendent désespérément leurs clients désertant les terrasses. Le RER bondé, incapable d’accueillir une maman avec sa poussette, des passagers excédés, exténués par leur journée de travail…. Nous sommes fragiles, interconnectés les uns aux autres. Il suffit d’un grain de sable dans les rouages pour que tout se grippe. Depuis, notamment la venue de l’ère industrielle, terminée l’autosuffisance. Nous ne pouvons plus vivre en autarcie, nous échangeons des biens, des services… Ainsi, nous sommes dépendants les uns des autres, mais aussi responsables d’autrui. Une pincée d’égoïsme, une cuillère de défense d’intérêts corporatistes et c’est l’injustice qui s’accentue, les uns pouvant obtenir par la contrainte les fruits de leurs revendications, les autres ne pouvant que subir au gré du bon vouloir de quelques-uns.

St Paul écrivait en Corinthiens 12 : « le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres.  Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ? S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un corps ?  L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ». Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ; celles qui sont moins décentes, nous les traitons plus décemment »

Nous avons donc cette belle responsabilité, cette charge de faire à l’autre ce que nous aimerions qu’il fasse à notre endroit. Avouons que la vie chrétienne, que l’évangile mis en acte ne peuvent que nous aider dans le vivre ensemble. A nous d’agir à notre niveau pour en faire un bien commun !

Bonne semaine avec ou sans le foot !

Abbé Bruno