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N°76- DENIER de l’EGLISE

feuille paroissiale N 76

 

Denier de l’Eglise. Une fois par an les chrétiens sont sollicités pour participer à la vie de l’Eglise. C’est un impôt libre et volontaire. Il permet à notre évêque de faire face aux charges qui lui incombent : les salaires, les charges sociales, les assurances concernant les prêtres, les animateurs laïcs en pastorale, le personnel administratif. Il lui faut aussi entretenir le parc immobilier. Le diocèse possède de nombreuses églises construites après 1907 ou léguées par les houillères, quelques presbytères dont celui de Montreuil…. Ce budget est conséquent. La loi contraignant tous les lieux accueillant du public à permettre l’accès aux handicapés provoque à elle seule une dépense considérable de plusieurs millions d’euros. Les dons des fidèles, les legs permettent jusque-là bon an, mal an de faire face. Qu’en sera-t-il demain ?

Une étude montre qu’un tiers des fidèles du dimanche ne participent pas à la collecte. Faisons-nous un effort pour expliquer aux générations plus jeunes (nos enfants, nos petits-enfants) le sens et l’importance de cette participation. Au milieu des sollicitations nombreuses de toutes les associations à but caritatif ou humanitaire, il n’est pas aisé pour l’Eglise de faire sa place tant dans le courrier que par les mails qui viennent vous solliciter. La fiscalité permet néanmoins de trouver avantage à soutenir l’association diocésaine.

Imaginez le contenu des quêtes ordinaires lors des messes ou célébrations religieuses. Elles sont pour beaucoup une « opération pièces jaunes ». Je me demande souvent si le donateur pense à l’usage qu’il est fait de cette quête et de son importance pour assumer les charges courantes d’une paroisse.

Ce qui m’a frappé au cours d’un voyage aux Etats Unis c’est que tout chrétien, là-bas, a le sentiment d’appartenir à son Eglise : c’est « My Church » (mon Eglise), avec une conscience aiguë de participer à ses besoins et à son rayonnement. A contrario, nous vivons chez nous un détachement, comme-ci tout cela existait par on ne sait quelle opération céleste !

Oh, comme j’aimerai ne jamais aborder cet aspect matériel qui nous éloigne de l’annonce gratuite de l’Evangile. Mais c’est ainsi, sans le nécessaire il n’y a plus qu’à mettre la clé sous la porte.

Vive le digicode !

Merci pour votre générosité ! Bonne semaine à tous !

Abbé Bruno