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N°78-DEPENDANCE

feuille paroissiale N 78

 

 

Dépendance. Des parents partagent les difficultés vécues au quotidien avec leurs adolescents. Des familles où tout est rassemblé pour vivre dans la quiétude et dans un bonheur simple se voient confrontées à l’addiction des jeunes au téléphone portable. Chaque soir c’est la guerre pour retirer des mains des enfants la fameuse tablette qu’autrefois on aurait imaginé en chocolat. 22h, 22h30, 23h… il y va des heures de sommeil qui suivront, d’autant que le réveil du jeune lycéen éloigné de la ville se fait aux aurores.

Sous prétexte que le prof communique ainsi avec ses élèves, leur envoie des pages de cours, des exercices etc… le fameux téléphone aux multiples services devient l’élément indispensable qui ne peut être soustrait des mains de son détenteur. Hélas, le mobile est souvent dévoyé, il permet de communiquer d’une manière irraisonnée avec son réseau d’amis, d’accéder, via internet, à mille et un sites produisant le meilleur et le pire. Tout cela échappe à la surveillance des parents, les barrières établies sont bien vite contournées. Bref, c’est la guerre tous les jours, le sujet devient dominant. C’est un abcès de fixation qui ne permet plus d’échanger, de s’apprécier, de s’encourager….

Tout est dans la tromperie, la confiance n’existe plus ! « heureusement, lorsque nous partons faire une grande marche en famille, l’appareil reste à la maison et nous redécouvrons la joie de l’échange et le bonheur d’être ensemble ».

L’Evangile nous dit que « La Loi est faite pour l’homme et non l’homme pour la loi ». Le téléphone, internet sont de merveilleux outils, ils sont faits pour être à notre service et non l’inverse. L’alcool, le jeu, la drogue sont des dangers qui inquiètent bon nombre de parents et d’éducateurs.

Le téléphone tant convoité devient un monstre, un ogre qui occupe tout l’espace et le temps. Bientôt nous le grefferons au creux de la main. Il n’y a plus le temps pour la rêverie, la réflexion, le partage. Le sommeil lui-même est croqué ! Certes il faut vivre avec son temps. De tout temps il a fallu maîtriser la nature, les outils mis à la disposition de l’homme. Gageons que le dialogue rétablisse la confiance. L’adolescence a toujours été un passage, bien difficile à vivre pour celle ou celui qui l’affronte. Parents je vous admire. Pas facile de poser les règles et de s’y tenir, avec un peu, avec beaucoup d’amour nous vaincrons !

Bien fraternellement

Abbé Bruno

feuille paroissiale N 78