N°116-Le TEMPS

feuille paroissiale N 116

 

Le Temps. Je viens de célébrer avec vous mon troisième Noël. C’est fou comme le temps passe vite. Comme j’aimerai goûter chaque seconde, chaque minute avec gourmandise. Les moyens de communication ont sans-doute beaucoup contribué à l’accélération du temps. Une lettre déposée par le facteur nécessite une réponse dans les jours suivants. Le mail électronique exige souvent cette réponse dans les heures qui suivent. Le courrier, le courriel, le message téléphonique, les SMS nécessitent chaque jour un temps conséquent qui accentue la course vers demain.

Je viens de passer quelques jours chez l’une de mes nièces, j’ai pu constater la pression constante qui s’impose aux jeunes parents. Non loin de Bruxelles où ils travaillent tous les deux, ils n’ont pu acheter une maison qu’à une heure de leur travail, moyennant un remboursement de prêt de plus de la moitié de leur salaire. Le matin il faut vite déposer les enfants à la garderie de l’école avant de prendre le bus puis le train, maman s’en charge le matin, papa le soir. Entre temps, il faut assumer le quotidien, ne pas oublier de remplir le frigo…. Et L’ordi est toujours branché avec quelques mails du boulot qui vous arrivent en soirée…

Un scribe s’approchant, lui dit, Maître, je te suivrai où que tu ailles.

Jésus lui dit, Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête.

Et un autre de ses disciples lui dit, Seigneur, permets–moi d’aller d’abord ensevelir mon père.

Mais Jésus lui dit, Suis–moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts. Matthieu 8.19-22

 

Ce passage de l’Evangile selon St Matthieu nous laisserait-il entrevoir une pression similaire au temps de Jésus ?

« Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. Pourtant, je le déclare hardiment, je sais que si rien ne passait, il n’y aurait pas de temps passé ; que si rien n’arrivait, il n’y aurait pas de temps à venir ; que si rien n’était, il n’y aurait pas de temps présent. » St Augustin

Aussi ami lecteur, je souhaite avec toi prendre le temps tout au long de 2018. La chanson de Georgette Plana que tante Marie-jeanne fredonnait à chaque repas de famille en sera le leitmotiv : « Avez-vous pris le temps d’aimer, le temps de rire et de chanter dans les sentiers tout parfumés ? Avez-vous pris dans les buissons, le temps d’écouter la chanson du rossignol et du pinson… ? »

Goûter le présent pour mieux accueillir l’avenir ! Vive 2018 !