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N°148-Au revoir Maurice !

feuille paroissiale N 148

 

Au revoir Maurice !

Hier, je participais aux funérailles de l’abbé Maurice Morel, 90 ans décédé à l’EHPAD « Les jardins de l’Estracelles », à Beuvry. Je fus proche de Maurice, nous étions voisins, il est devenu « mon doyen », puis je lui ai succédé à Aire sur la Lys. Maurice était pradosien lui aussi. Après un court séjour comme doyen de Béthune il revint chez nous à St Venant et venait partager le repas hebdomadaire jusqu’au 26 décembre 2013 où nous le retrouvions, chez lui, touché par un AVC. Depuis 5 ans, Maurice était totalement dépendant et ne communiquait plus… Le voilà sans-doute récompensé de toutes ces années de service : « Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. » Mtt 25, 23

Nous nous retrouvions hier, en l’église de St Venant, autour de notre évêque. Nous étions 14 prêtres, une dizaine de membres de sa famille, une centaine de paroissiens, tous âgés. Si tu veux avoir du monde à tes funérailles, il vaut mieux mourir jeune en pleine activité. L’assemblée ressemblait étrangement à celle qui entourait chez nous l’abbé Charles Magnier il y a un an.

J’imaginais le nombre de baptêmes, de mariages, d’eucharisties célébrés par Maurice. Le nombre de familles touchées par sa présence humble, par le service et le témoignage du Christ qu’il pouvait donner ; le nombre de militants chrétiens qu’il a pu accompagner par son action en Mission Ouvrière. Certes, beaucoup sont eux-mêmes décédés, mais si toutes ces familles avaient envoyé un membre pour la représenter, la cathédrale de St Omer ou celle d’Arras n’aurait pu suffire pour les contenir. « vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : ‘Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n’avons fait que notre devoir. ‘» Lc 17, 5-10

Ce n’est donc point en regardant en arrière que l’on reçoit un peu de reconnaissance et de gratitude. C’est dans l’aujourd’hui que Dieu nous donne à vivre ensemble. De cela je suis comblé ! Merci à chacune et chacun d’entre vous. Ensemble, aujourd’hui, témoignons de Dieu infiniment aimant qui donne sa vie en plénitude, qui donne sens à notre existence.

Sans fleurs ni couronnes, bonne semaine à vous !