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N°156- Ô MORT, où est ta victoire ?

feuille paroissiale N 156

 

 

 

Ô Mort, où est ta victoire ?

 

Nous entrons dans la semaine du souvenir. Semaine où nous faisons mémoire de la Pâque du Christ, premier Ressuscité qui ouvre la brèche à cette foule immense d’hommes et de femmes de bonne volonté, saints et saintes plongés à tout jamais dans la vie, dans l’amour de Dieu.

Nous sommes partagés entre la foi en la Résurrection et le chagrin, l’amertume, le déchirement de perdre un être cher. L’absence est pour certains insupportable, tant que l’épreuve ne nous atteint nous ne pouvons comprendre à quel point le veuvage est un déchirement. La vie a basculé, les relations, les jours de fêtes, les projets ne peuvent plus être les mêmes. Au long de l’année les dates qui s’égrènent rappellent le passé. Dés le matin le petit déjeuner nous remémore les échanges d’autrefois qui font place au silence. Où sont les moments de tendresse, les câlins qui ravivent la flamme de la rencontre ?

Oui quelle peut-être cette victoire dont nous parle Saint Paul dans la lettre aux Corinthiens ?

« Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes revête ce qui est impérissable ; il faut que cet être mortel revête l’immortalité.

Et quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire.

Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ?

L’aiguillon de la mort, c’est le péché.

Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ.

Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue. » ch 15

Que la fleur que nous porterons sur la tombe de celles et ceux qui nous restent si chers soit à la fois notre reconnaissance pour tout ce qu’ils nous ont apporté et l’espérance des retrouvailles annoncées par le Christ !

« Ils sont nombreux, ces gens de rien, ces bienheureux du quotidien qui n’entreront pas dans l’histoire. Ceux qui ont travaillé sans gloire et qui se sont usé les mains à pétrir, à gagner le pain.

Ils ont leurs noms sur tant de pierres et quelquefois dans nos prières, mais ils sont dans le cœur de Dieu ! Et quand l’un d’eux quitte la terre pour gagner la maison du Père une étoile naît dans les cieux. »

Au-delà de la mort, heureux, bienheureux sommes nous tous !

Abbé Bruno

feuille paroissiale N 156