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N°161- LA FESSEE


feuille paroissiale N 161

 

 

La Fessée

« Ce jeudi 29 novembre, une proposition de loi « relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires » arrive en séance à ­l’Assemblée nationale. La députée MoDem Maud Petit porte le texte qui ne manquera pas de diviser. Si sa démarche est soutenue à gauche ainsi que dans les rangs LREM et MoDem, elle se heurte à l’opposition des élus de droite, comme l’ont montré les échanges houleux qui ont eu lieu en commission.

Sur le fond, le projet de loi propose de revoir l’art. 371-1 du code civil relatif à l’autorité parentale en précisant que « les enfants ont droit à une éducation sans violence. Les titulaires de l’autorité parentale ne peuvent user de moyens d’humiliation tels que la violence physique et verbale, les punitions ou châtiments corporels, les souffrances morales. » Bien au-delà des tapes et fessées, ce sont donc toutes les sortes de violences qui sont visées. » La croix 29 novembre

 

Comme beaucoup d’entre vous, sans-doute, j’ai eu la chance de naître dans une famille aimante, où les fessées se faisaient rares. Et pourtant, le martinet trônait dans la cuisine. C’était comme la bombe nucléaire, une arme de dissuasion. Je ne dis pas qu’il n’a jamais servi, il m’arrivait d’être espiègle, mais ce fut rare et je n’en ai gardé aucune séquelle. A contrario je me souviens d’une fois, et je crois que ce fut la seule où mon père, s’est mis dans une grosse colère au point que mes fesses en gardent un souvenir mémorable. Eh bien je vous l’affirme cette punition était pour le coup profondément injuste et injustifiée. La frustration était à son comble. Oui, je suis convaincu que le dialogue et la douceur sont les seules voies qui permettent à l’enfant de devenir adulte.

 

L’abbé Antoine Chevrier écrivait ceci dans la seconde moitié du 19°siecle : « On doit traiter les enfants avec douceur et charité et ne jamais les frapper pour quelque raison que ce soit. S’ils ont des défauts, il faut les reprendre avec patience et prier pour eux. Ils viennent pour se convertir ; ils ne peuvent être sages en un jour ; il faut aller doucement, attendre avec patience et compter beaucoup plus sur la grâce de Dieu que sur nous- mêmes. On obtient plus par la douceur que par tout autre moyen. Il faut les aimer comme des enfants qu’il s’agit de ramener au bon Dieu. Commençons à nous corriger avant de corriger les autres. »

Bonne fête de St Nicolas, le père fouettard n’est pas loin !

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