1

N° 171- Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?

feuille paroissiale N 171

 

Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?

Bin c’est sûr, qu’est-ce qu’on a bien pu lui faire ? Nous avons élevé nos enfants du mieux que l’on pouvait, nous les avons inscrits dans de bonnes écoles, on leur a donné une bonne éducation, on leur a transmis les bonnes manières, tout ça imbibé de la foi chrétienne, et hop, tout part en vrille. Nos enfants étaient bien formatés, ils ne pouvaient que prolonger notre manière de vivre, notre manière de faire et rien de tout cela. Nous ne les reconnaissons plus. Ils font d’autres choix que les nôtres, vivent autrement que nous, élèvent leurs enfants d’une toute autre façon. Ils vivent ensemble et ne nous parlent jamais de mariage, ils ne baptisent plus leur progéniture, ils ne votent pas comme nous, ils sont prêts du jour au lendemain à tout lâcher pour partir faire un tour du monde, quitter le partenaire alors qu’on s’était habitué à lui depuis quelques années et que finalement nous commencions à avoir de l’estime pour lui….

Oui, qu’est-ce qu’on a bien pu faire au Bon Dieu ? Nos enfants ne nous ressemblent pas.

Pauvre Bon Dieu, nous le mettons à toutes les sauces et surtout on aimerait qu’il soit un allié fidèle, qu’il pense comme nous, qu’il agisse selon notre bon vouloir et que nenni, rien ne se passe comme nous l’avions programmé. D’abord où est-il ? Serait-il sourd, impuissant ? A quoi bon la religion si elle ne sert à rien, si ce n’est pas rentable, s’il n’y pas retour sur investissement, j’ai beau prier, allumer des cierges, faire dire des messes, rien n’y change !

Eh oui le bon Dieu n’a vraiment rien à voir avec l’assurance AXA, GAN ou GENERALI… Ce n’est ni une assurance-vie ni un contrat obsèques, ni la certitude d’une bonne retraite complémentaire ou d’une donation-partage…

Avec lui nous n’aurons jamais l’initiative, jamais le dernier mot. Il nous déconcertera jour après jour. Je te demande d’aimer tes ennemis, d’inviter à ta table celle et celui qui ne pourra te rendre l’invitation, d’ouvrir ta porte en pleine nuit à celui qui vient te demander un morceau de pain, de donner ton manteau à celui qui sollicite ta chemise, à pardonner plus de 70 fois 7 fois, à tendre la joue gauche à celui qui vient de te frapper sur la droite….

Oui, qu’est-ce qu’on a bien pu faire au Bon Dieu ?

Une chose est sûre, il doit quand même bien rigoler de toutes nos bêtises le Bon Dieu, lui qui est Miséricorde, ne croyez-vous pas ? Quoique !

Bonne semaine à chacun !

Abbé Bruno