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N°177-Un peu, beaucoup à la folie

feuille paroissiale N 177

 

Un peu, beaucoup, à la folie !

Avec le printemps, la saison des amours a repris. Notre abbé accompagne bon nombre de couples vers le sacrement de mariage. Ce samedi a lieu la seconde journée de rencontre au cours de laquelle nos « tourtereaux » confrontent leur regard sur la vie de couple, la famille…

Le dialogue, les projets, la confiance, la famille, le respect, l’écoute, les enfants, la tendresse, la fidélité, le pardon… chacun de ces mots et bien d’autres encore sont l’objet d’un échange riche. Croyants ou mal-croyants, tous nous désirons construire une vie responsable, donnée, généreuse source de joies et de bonheurs partagés. Certes la vie n’est pas un long fleuve tranquille mais à deux on est plus fort, main dans la main nous pouvons traverser bien des épreuves, qui au bout du compte nous font grandir en humanité.

En quarante ans de ministère, je suis le témoin privilégié des bouleversements intervenus dans la manière de fonder et de célébrer ce sacrement. Beaucoup commençaient leur vie commune, d’autres venaient frapper à la porte du presbytère avant de se lancer dans la construction d’une famille, aujourd’hui un grand nombre ont plus de 30 ans, 1,2,3 enfants… Internet a souvent remplacé la discothèque ou le bal du samedi soir. On a appris à dialoguer, à s’apprécier, avant de se rencontrer pour de bon. Le contenu de l’engagement n’est pas le même, mais il n’y a pas moins de valeurs. Il s’agit de célébrer le chemin parcouru depuis la rencontre, de révéler une présence, une source jaillissante celle d’un Dieu passionné de l’homme qui nous a conçu à son image, la rencontre due au hasard devient le fruit d’un miracle.

S’engager devant Dieu mais aussi devant nos enfants : « papa et maman s’aiment au point de s’engager devant vous à tout miser pour vieillir à vos côtés »

Les études plus longues, la difficulté à décrocher un CDI, l’appartement devenu trop exigu qui invite au premier achat d’une maison, le désir d’enfant qui se fait insistant, la fête mise en œuvre et financée par le couple lui-même… tout cela retarde le jour où devant les siens, entourés des proches et des amis, on s’engage, en toute liberté à devenir l’un pour l’autre le fidèle partenaire de toute une vie.

Ce temps-fort est souvent l’occasion de découvrir une Eglise accueillante, moins étrangère qu’il n’y paraît. Occasion de réveiller la dimension spirituelle qui nous révèle que le mariage est un chemin de sainteté. « Tout homme est une histoire sacrée, l’homme est à l’image de Dieu ».

Je suis un témoin privilégié, émerveillé de ces histoires saintes. Chacune d’entre elles est unique. Comment semer la Bonne Nouvelle de l’Evangile dans ces terres fertiles ? Un vrai défi !

Bonne semaine à chacun !

Abbé Bruno