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N°208-Qui sont mes soeurs, qui sont mes frères ?

feuille paroissiale N 208

 

 

Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » Mtt 12, 46-50

Le pape François est en Thaïlande.  « Les premiers missionnaires qui se sont mis en chemin et qui sont arrivés sur ces terres ; en entendant la parole du Seigneur et en cherchant à répondre à ses questions, ont pu voir qu’ils appartenaient à une famille beaucoup plus grande que celle créée par les liens du sang, de la culture, de la région ou de l’appartenance à un groupe déterminé. Poussés par la force de l’Esprit, avec leurs sacs remplis de l’espérance qui naît de la bonne nouvelle de l’Evangile, ils se sont mis en chemin pour rencontrer les membres de cette famille, qu’ils ne connaissaient pas encore. Ils sont allés à la recherche de leurs visages. Il leur fallait ouvrir le cœur à une nouvelle dimension, pour découvrir tant de mères et de frères thaï absents de la table dominicale. Non seulement pour tout ce qu’ils pouvaient leur offrir mais aussi pour tout ce qu’ils avaient besoin de recevoir d’eux afin de grandir dans la foi et dans la compréhension des Ecritures.

Sans cette rencontre, votre visage aurait manqué au christianisme, les chants, les danses qui façonnent le sourire thaï si particulier de ces terres auraient manqué. Le disciple missionnaire n’est pas un mercenaire de la foi ni un fabricant de prosélytes, mais un mendiant qui reconnaît que ses frères, ses sœurs, ses mères lui manquent, pour célébrer et fêter le don irrévocable de la réconciliation que Jésus offre à tous : le festin est préparé, allez inviter tous ceux que vous rencontrerez en chemin » (cf. Mt 22, 4.9).

« Votre visage aurait manqué au christianisme » Dimanche dernier à Lens pour la journée d’action contre la pauvreté, les paroissiens sont sortis pour aller chercher de dehors tout un groupe de personnes et de familles en précarité et les conduire avec eux à la table de l’eucharistie. « Votre visage aurait manqué si vous n’étiez là avec nous ! » Puissions-nous retrouver la fougue et l’enthousiasme de nos sœurs et frères missionnaires partis au bout du monde pour inviter leurs frères et sœurs en humanité à la table du festin. Le bout du monde n’est peut-être pas loin : dans notre propre famille, dans notre quartier !

Que cette nouvelle semaine vous soit bonne !

Abbé Bruno