1

N°225- L’assemblée

 

L’assemblée des chrétiens me manque énormément, votre présence me manque. « Un chrétien qui s’isole est un chrétien qui s’étiole », disait-on. Nous trouvons heureusement le moyen de communiquer ensemble. Il nous arrive de pester contre les réseaux sociaux, nous découvrons la possibilité qu’ils nous offrent d’être en lien les uns avec les autres. Nous n’avons jamais autant communiqué en famille que cette semaine, j’ai eu des nouvelles par Whatsapp de tous mes neveux et nièces et de mes frères et sœurs. Je sais ce que fait chacun, là encore nous n’avons qu’une envie c’est de nous retrouver tous ensemble. Serait-ce la même chose pour tous les chrétiens plus ou moins fidèles à l’Eucharistie du dimanche ?

J’imagine au sortir de ce confinement, lorsque les grandes assemblées seront possibles, une grande veillée pascale, en mai, en juin, peu importe. Avec le grand feu, la lumière qui jaillit au cœur de la nuit, la résurrection et la vie qui éclatent, une vraie renaissance, le baptême d’Anne Sophie (notre catéchumène), la maman d’Eliot et l’épouse de Julien, les alléluia qui jaillissent tout côté. Notre profession de foi, nos remerciements, la joie, les câlins, la tendresse partagés. Notre action de grâce, pouvoir partager un même repas tous ensemble, celui que le Seigneur nous offre en abondance…

Toute épreuve peut être bénéfique, j’espère qu’au sortir de celle-ci notre Foi, notre Espérance auront quintuplées, que nous aurons vraiment souci du frère.

Moi qui aime être en société, parfois, je rêve de devenir disciple de St Bruno, de devenir Chartreux. J’y suis, j’apprécie ce beau silence, le bruissement des feuilles dans les arbres, le chant des oiseaux en absence du bruit des moteurs. J’apprécie la place Gambetta sans la présence des voitures, j’apprécie le temps donné pour la prière, pour la lecture (Le Chemin du cœur, l’expérience spirituelle d’André LOUF) Géniale ! dans un monde où nous vivons à 10 000 à l’heure, nous prenons le temps, nous goûtons au temps qui passe !

Certes ce matin, personne n’est venu à la maison paroissiale, d’habitude c’est une vraie ruche ! oui vous me manquiez ! il est vraiment bon de vivre en frères. Allez, à Très bientôt avec vous je prie !

 

Et surtout n’oubliez pas :

 

Mercredi 25 mars, nous fêterons l’Annonciation du Seigneur. Elle eut lieu à Nazareth, chez une jeune fille, Marie. Dans sa maison, le Ciel rencontre la terre ; dans sa maison, le salut du monde est conçu ; dans sa maison, une joie nouvelle apparaît, la joie de l’Évangile, une joie pour le monde: «Car rien n’est impossible à Dieu» (Lc 1, 37).

Cette année, sans l’avoir voulu, nous fêterons l’Annonciation, confinés, dans nos maisons ! Pouvons-nous célébrer cette fête plus en vérité, plus intensément, plus en communion?

Quand les cloches sonneront, le 25 mars, à 19h30, que chaque disciple de Jésus, dans sa maison, ouvre sa Bible (ou son ordinateur) et lise, seul ou en famille, le récit de l’Annonciation, dans l’Évangile selon saint Luc, chapitre 1, versets 26 à 38.

Et qu’au même moment chaque maison allume une ou plusieurs bougies, à sa fenêtre, pour dire son espérance et conforter celle de ses voisins.