N°310- L’homme a inventé la montre, Dieu a inventé le temps.

feuille paroissiale N 310

 

« L’homme a inventé la montre, mais Dieu a inventé le temps ». Nous sommes entrés dans l’ère de l’immédiateté. « Le tout, tout de suite », Notre époque défie le temps, vous pouvez par internet acheter  tous les biens de consommation et les recevoir dans les 48h qui suivent…

Nous sommes entrés dans l’ère du jetable, du consommable, un vrai défi parfois, que celui de durer avec celle qu’on aima éperdument autrefois…

Nous zappons, nous butinons de fleur en fleur, et nous sommes frustrés, éperdument insatisfaits…

« Ils n’ont plus de vin », « femme, mon heure n’est pas encore venue ». L’heure dont Jésus parle dans ce premier signe de l’Evangile de Jean est l’heure de sa mort et de sa résurrection au matin de pâques, l’heure où le centurion romain clamera : « vraiment cet homme est le Fils de Dieu ».

D’une part il y a l’humanité en quête de satisfaction immédiate, le vin de la fête vient à manquer alors que la noce est inscrite dans le temps du chronomètre et de l’espace : « le troisième jour, il y eut un mariage à Cana en Galilée ».

D’autre part il y a Dieu qui de toute éternité et pour l’éternité porte en lui le rêve fou de recevoir à la table de ses noces, l’humanité tout entière enfin libérée de toute frustration, de l’appétit du « tout, tout de suite pour moi tout seul ».

Ainsi, « la fortune cumulée de l’ensemble des milliardaires a connu depuis le début de la pandémie de Covid-19 “sa plus forte augmentation jamais enregistrée, de 5000 milliards de dollars, pour atteindre son niveau le plus élevé” à 13 800 milliards. »(selon l’OXFAM). Ces chiffres nous donnent le tournis tandis que tant et tant croupissent dans la misère. Ainsi va le chronomètre de l’avidité.

Avec Dieu, le temps est celui du partage, de l’amour donné une fois pour toute, un amour incommensurable…La pâque est ce passage du chronos au kaîros, du temps de l’homme, découpé en secondes, minutes, heures, jours, années, le temps des insatisfaits, au temps de Dieu celui de l’infini bonté qui nous comblera à jamais !

Vite, vite, il n’y a pas de temps à perdre !