N°321- Ô mort où est ta victoire ?

feuille paroissiale N 321

 

Ô mort où est ta victoire ?

Depuis samedi soir, un effroi nous a saisi à l’annonce de ce terrible accident sur la route d’Estrée. Une famille amie, l’école et le collège, tant et tant d’anciens élèves, de collègues : c’est une large communauté humaine qui étaient meurtrie. Je suis ébranlé devant les sanglots des élèves de Laurent et Christine au cours de la célébration qui nous réunissait jeudi après-midi.

Et nous sommes partagés entre la révolte, l’incompréhension, la tristesse… Sans-aucun doute beaucoup d’entre-nous ont crié : « Pourquoi ? »

Avant-hier déjà, l’abbatiale était trop petite pour contenir les amis et les collègues de Patrice une grand figure de Montreuil, lieutenant, second à la caserne des pompiers, un homme qui depuis ses 12 ans s’est mis au service des autres à la suite de son papa, lui-même pompier. Comment ne pas être touché par ces centaines de sapeurs-pompiers venus de tout le Pas de Calais pour honorer l’un des leurs.

Mardi, c’était Simon, 27 ans qui laissait des parents, une compagne dans la douleur. Nous apprenions qu’au passage à niveau le TER l’avait fauché !

Oui Pourquoi ?

Et nous entrons dans la semaine sainte. Dimanche nous sommes convoqués au pied de la croix. Rameaux en main, nous honorerons un jeune homme, innocent, condamné pour blasphème.

Ô mort où est ta victoire ?

Que ces mots de St Paul en sa première lettre aux Corinthiens ch 15, nous rejoignent :

« Comme Adam est fait d’argile, ainsi les hommes sont faits d’argile ;

Comme le Christ est du ciel, ainsi les hommes seront du ciel.

C’est un mystère que je vous annonce : tous nous serons transformés,

Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes revête ce qui est impérissable ; il faut que cet être mortel revête l’immortalité.

, alors se réalisera la parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire.

Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ?

 L’aiguillon de la mort, c’est le péché ;

Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ.

Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue. »

Oui, Une seule issue nous est offerte : Aimer, aimer jour après jour, de toutes nos forces, il faut s’aimer à Tort et à travers.

Abbé Bruno