1

N°327-Coup de Blues

feuille paroissiale N 327

Coup de blues !

Ami lecteur, je te sens inquiet à la lecture de ce titre, d’avance qu’il n’en soit pas ainsi, Et pourtant !

Eh oui, de temps en temps, il m’arrive d’avoir un coup de blues : « A quoi bon ? Crois-tu qu’il soit bien nécessaire de se dépenser pour si peu ? D’aucun me disent voilà des décennies que l’on se pose les mêmes questions ! synodes, bilans, objectifs, assemblées… est-ce que l’on voit vraiment du changement ? Tu baptises, tu maries ok ; et après prennent-ils place dans l’assemblée ? Bon d’accord, le Bon Dieu ne te met pas la pression, tu n’es pas contraint avec des objectifs de fin d’année, mais alors ? Ils viennent te voir, te demandent un service, tu les accueilles, ok, ils n’ont même pas un pet’ de foi ! …. Et la litanie peut être longue ! Comment tenir bon ?

Il y a bien des jours où l’on se demande s’il est bon de se lever ?

Il y a des jours où je partage les paroles de Qohèleth dans le livre de l’ecclésiaste : « Oui, je déteste la vie ; je trouve mauvais ce qui se fait sous le soleil : tout n’est que vanité et poursuite de vent. Je déteste tout ce travail que j’accomplis sous le soleil …

En effet, que reste-t-il à l’homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ?

Tous ses jours sont autant de souffrances, ses occupations sont autant de tourments : même la nuit, son cœur n’a pas de repos. Cela aussi n’est que vanité. »

Consolation, dans l’évangile il arrive aussi à Jésus de se lamenter, d’être épuisé devant l’opposition des Maîtres de la Loi, des pharisiens, devant ses apôtres qui sont si lents à croire… Jésus me donne la clé de la confiance : tout remettre dans les mains du Père. Finalement il est sage de penser qu’à moi tout seul je ne peux transformer la face de la terre, le cœur de l’homme. Tout cela c’est l’œuvre de l’Esprit et toi Bruno il t’est simplement demandé de prendre ta petite part. Tu as le droit d’avoir un coup de blues, c’est même bon ! Allez secoue tes puces, on a besoin de toi. Ne vois-tu pas comme le jardin est transformé depuis la dernière pluie d’orage… la graine a fini par germer…

Bonne semaine, confiance !

Abbé Bruno