N°392-Contre vents et marée

 

feuille paroissiale N 392

Contre vents et marées !

Dernièrement au cours d’une réunion de préparation au baptême, un papa s’adresse aux animatrices de la rencontre : « nous venons demander le baptême pour notre enfant, c’est déjà pas mal ! On n’est tout de même pas obligé de croire en Dieu ! »

Les pauvres animatrices de la rencontre, vous l’imaginez, furent quelques peu déconcertées !

Et nous voilà une fois de plus affrontés au vrai débat qui nous anime prêtres, diacres, laïcs engagés dans la mission évangélisatrice de l’Eglise. Certains de dire : « Mais Monsieur, le baptême est un sacrement qui exige au minimum le désir de mettre ses pas dans ceux du Christ ; Lui qui nous dit : « si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». Le célébrant au début du baptême posera d’ailleurs cette question : « papa, maman, avez-vous le désir d’éveiller votre enfant à la foi chrétienne ? ». Mettre des exigences ? Ou se satisfaire que ces parents soient déjà venus faire la démarche de demander le baptême, de frapper à la porte de la paroisse alors qu’ils auraient pu ne pas venir ?

Vaste dilemme que celui de l’accueil inconditionnel, laissant ouvert un avenir. Un avenir qui laisse place à l’inattendu de la grâce de Dieu ou bien l’exigence évangélique d’une décision qui engage : « quitte ce que tu as, puis viens et suis-moi ! »

Le papa qui nous dit : « on n’est tout de même pas obligé de croire en Dieu », que veut-il vraiment dire ? est-ce à coup sûr une déclaration d’athéisme ou simplement une manière un peu maladroite de dire : « vous savez nous sommes loin, nous ne comprenons pas tout… »

Pour aimer le Christ et le suivre, encore faut-il le connaitre !

C’est un vrai défi auquel nous sommes tous appelés, comment entrainer nos contemporains dans la connaissance du beau message de l’Evangile ?

Ne baissons pas les bras, le Christ nous dit : « Confiance, je suis là ! ». Nous ne maîtrisons pas l’avenir, il est dans les mains de Dieu lui-même et dans la réponse libre de chacun. A nous, incombe la seule mission d’annoncer l’Evangile…

Gardons courage !

Bonne semaine à vous

Abbé Bruno