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N°409-AVENT

feuille paroissiale N 409

Avent ! Nous sommes dans le temps de l’Attente, l’Ecriture m’invite à veiller. Le Maître est parti en voyage, il me confie ses biens et je ne sais ni le jour ni l’heure de son retour. Sympa non ?

Certes, il me fait confiance, il me confie les clés de la maison, c’est une sacrée responsabilité, il me croit capable. Ok, mais il aurait quand même pu me dire la date des retrouvailles. Ne serait-ce que de me donner la promesse que 72 heures avant, il m’enverrait un SMS. Rien de rien, il me faut veiller, être sur mes gardes.

Je ne suis pas patient pour un sou. J’ai horreur des salles d’attente, je suis toujours entrain de me projeter dans l’activité ultérieure. Sacré défaut ! le bonheur est dans le temps présent, dans l’aujourd’hui que Dieu me donne de vivre. A quoi bon croire que demain pourrait être meilleur ou pire encore. Bruno, l’essentiel est d’accomplir avec enthousiasme la tâche qui t’incombe aujourd’hui.

Avent : le temps de l’Attente. Et je me pose cette question : finalement qu’est-ce que j’attends ?

La retraite ? Elle viendra à son heure et puis comme dirait mon père : « c’est le dernier des métiers ».

La joie ? Elle est au rendez-vous chaque jour dans tant de rencontres. La joie d’être l’ami, le confident, celui qui ne cherche pas son intérêt…

La tendresse ? A ça oui ! Certes le célibat est une grande richesse, quoique l’on pense il nous offre une grande liberté, il n’y a pas de frontière dans la relation, chacun peut être accueilli pour ce qu’il est : un frère, une sœur, sans domination, sans appartenance. Le célibat pour le royaume : un beau programme, une belle histoire d’amour avec le Christ à jamais fidèle. Mais : « On peut vivre sans richesses, presque sans le sou, mais vivre sans tendresse ?  Mon Dieu, Dans votre immense sagesse faites-donc pleuvoir sans cesse au fond de nos cœurs des torrents de tendresse…. (Bourvil)

Avent : le temps de l’Attente, le Seigneur vient ! Avec Martin Luther King je vais au jardin pour planter aujourd’hui mon pommier : « Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterai quand même un pommier » Martin Luther King

Bonne semaine, ami (e) !

Abbé Bruno