N°410- Aban-Don
Noël : un Aban-Don
L’enfant de la crèche est un don pour l’humanité, pourquoi ne pas entrer dans ce mouvement ? Rien ne m’appartient, pas même ceux que j’aime. Tout est don, aujourd’hui, je peux vivre un aban-don ! c’est peut-être cela Noël !
Anne conduit son enfant auprès d’Eli et lui dit : « C’est pour obtenir cet enfant que je priais et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande. À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie. Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur. » 1 S 1, 24-28
J’aime, quand au cœur du baptême, nous prenons un temps de silence, pour que chacun, en lui-même, fasse un vœu pour l’enfant baptisé. Je sais que ce fus le cas au lendemain de ma naissance. Quel parent aujourd’hui peut faire le vœu de dire au Seigneur : « cet enfant, il est à toi, puisses-tu le conduire là où il sera bon qu’il soit ! »
Dés la naissance reconnaitre que l’enfant est un don, un don pour le monde, un don pour l’œuvre même de Dieu. Vivre une désappropriation au moment même où la vie nous comble de ses bienfaits. Que la prière d’abandon de Charles de FOUCAULD ne soit pas pour le moment ultime de la vie mais pour les préliminaires de celle-ci : « Mon Père, je m’(l’) abandonne à toi, fais de moi (de lui) ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi (de lui), je te remercie.
Bonne fête à chacun
Abbé Bruno