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N°412-ESPERER

feuille paroissiale N 412

Espérer :

Mon ami Benoit en guise de vœux m’envoie cette réflexion de Luc Ferry :

« La mort des deux religions en France a été une catastrophe. Il y avait dans les années 50, 30% de communistes ils sont 3 % et Il y avait 95% de baptisés ils sont 30%.

 Le communisme est une religion terrestre elle promet le bonheur après la révolution. Le catholicisme est une religion céleste, elle promet le bonheur après la mort. Plus rien ne permet au gens d’attendre pour avoir le bonheur donc ils veulent tout, et tout de suite. » 

Il n’y a plus l’espoir qui maintient une certaine stabilité de la société, un certain apaisement des angoisses …. (Luc FERRY)

Il y a je crois une part de vérité dans cette pensée. Sans la foi, l’homme risque de se déshumaniser.

Qui aujourd’hui peut procurer une espérance profonde à mes concitoyens ? C’est bien au cœur de ma foi, de la confiance que je mets en Jésus-Christ en son message, en sa personne que je puise l’espérance. Elle est la source d’énergie qui chaque jour me permet d’agir, de me relever au cœur des épreuves, de donner sens aux gestes fraternels de solidarité que je peux poser.

« Confiance, relève-toi ! Celui qui croit en moi Vivra ! » Le bonheur promis par le Christ n’est pas seulement pour demain « après la mort », il est pour aujourd’hui. C’est une Espérance qui me sert de tremplin dans mon action quotidienne. Il me faut mourir à moi-même pour aimer. « Aimer c’est donner sa vie ». Grâce à ma foi je transcende ce péché qui consiste à désirer un petit bonheur immédiat : « Tout, tout de suite » évidemment « pour moi tout seul ». Il s’agit d’éloigner de moi cet égoïsme mortifère. Un égoïsme qui permet la violence, l’autre devient un concurrent qu’il me faut combattre et pourquoi pas éliminer.

Ma foi me permet de croire qu’aucune situation n’est rédhibitoire. Que tout est possible ! que je suis capable de conversion, que l’autre lui-même est capable de se transformer. Oui je crois au ciel, il me faut le mettre en œuvre aujourd’hui. « Père, que ton règne vienne » et Dieu de me répondre : « je compte sur toi, mon fils ! »