N°9-Le bleuet et le coquelicot.
feuille paroissiale n°9 Nous venons de célébrer le souvenir du 11 novembre 1918. Centenaire d’une guerre barbare où tant d’hommes furent sacrifiés. Toutes nos familles, tous nos villages furent touchés par la perte de l’un des leurs.
Belle célébration que celle qui eut lieu à Montreuil, la présence d’enfants et de jeunes, de l’harmonie et des corps constitués donne du relief à cette commémoration. Nous sommes près de la sous-préfecture et cela se voit.
La présence d’un groupe important de sujets de sa gracieuse Majesté la reine Elisabeth, nous rappelait combien nous sommes redevables à tant et tant venus des quatre coins de nos colonies et du Commonwealth : Australiens, indiens, canadiens, malgaches, sénégalais….
Nos amis anglais arborent fièrement leur coquelicot sur la poitrine gauche, quelques français le bleuet.
Avant la première guerre mondiale, peu de coquelicots poussaient en Flandre. Durant les terribles bombardements de cette guerre, les terrains crayeux devinrent riches en poussières de chaux favorisant ainsi la venue des coquelicots. La guerre finie, la chaux fut rapidement absorbée et les coquelicots disparurent de nouveau. Le coquelicot devint rapidement le symbole des soldats morts au combat.
En France, le bleuet également présent sur les champs de bataille et dont la couleur rappelle les uniformes des Poilus, représente traditionnellement le sacrifice des soldats lors du premier conflit mondial.
Ils sont beaux ces bleuets au côté des coquelicots, puissions-nous aimer les parterres de fleurs aux couleurs et aux parfums variés. Comment ne pas souhaiter qu’un jour l’olivier de la paix trône au milieu du jardin, porteur de magnifiques fruits.
A l’heure où les xénophobies et les corporatismes risquent de nous replier sur nous-mêmes : heureux sommes-nous de porter les bleuets et les coquelicots du souvenir.
« Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Mt 13.