N°295-En ce Temps là
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ;
mais malheureux celui par qui cela arrive !
Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre
et qu’on le précipite à la mer,
plutôt qu’il ne soit une occasion de chute
pour un seul des petits que voilà. (luc 17, 1-6)Cette parole de Jésus résonne en moi très, très fortement depuis mardi.
Ma foi n’est pas mise en question, loin de là. Depuis toujours, je mets le Christ et l’Evangile au centre de ma vie, l’institution Eglise n’en est que le vecteur et non l’inverse.
La barque prend l’eau et j’ai beaucoup de mal à croire qu’il suffira d’écoper. La maison Eglise ressemble à celles de la vallée de la Roya après qu’un torrent de boue ait tout ébranlé . Vous me direz : « oui mais cette maison est bâti sur le roc et non sur le sable ». Sans doute, mais je suis sonné. comme celles et ceux qui se retrouvent sans toit, la raclette à la main pour chasser la boue, les meubles dézingués, projetés sur le pavé… mais je suppose que vous aussi, sœurs et frères, vous êtes meurtris.
Pus que jamais, Christ nous adresse ce beau mot : « Confiance ! ». L’Evangile est un trésor. La fraternité qui nous relie n’est pas mise à mal. Dans l’épreuve il nous est bon, d’être là, proches, à l’écoute. Demain ne peut pas être comme hier. La fragilité, la souffrance, la fraternité et l’humilité sont l’humus du Salut. C’est le Christ qui nous sauve. Oui vraiment, « qu’est-ce l’homme Seigneur pour que tu penses à lui ». Pauvre de nous !
Que la prière conforte notre intimité au Christ. Que jamais nos vies ne se dérobent devant « un seul de ces petits que voilà ».
Bionne semaine à vous ! Abbé Bruno