N°393 Une mer calme n’a jamais fait un bon marin !
Une mer calme n’a jamais fait un bon marin.
La vie ne nous ménage pas, nous avons de quoi être inquiets chaque matin au réveil. Car nous sommes des êtres empathiques, habités d’amour, nous nous soucions les uns pour les autres : la santé, l’avenir incertain, la fidélité aux engagements pris… mais aussi pour d’autres : l’entreprise qui périclite, les fins de mois difficiles… le dérèglement climatique, les violences et les guerres chez nous et aux portes de l’Europe. L’adversité n’épargne pas notre Eglise, nous sommes secoués dans nos propres convictions : la pédo-criminalité de certains, la vieillesse de nos communautés, la crise des vocations…
Bref, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. Heureusement, il y a de quoi aussi se réjouir des réussites, des belles rencontres, des enfants et petits-enfants qui grandissent, s’assument, prennent leur envol. Nous vivons dans un pays où chacun est protégé par des régimes sociaux soucieux de tous et des plus faibles. Par bien des aspects la vie est belle, il suffit d’ouvrir les yeux sur la beauté de la nature et de goûter aux petits moments de bonheur dans la simplicité et la bienveillance. L’Eglise, notre Eglise est capable de retrouver les plus jeunes dans des temps-forts incroyables, habités de ferveur et d’espérance : les JMJ de Lisbonne, le camp VTT qui vient de rassembler 140 collégiens de notre diocèse, le camp des scouts et guides de France de Montreuil que j’ai rejoint cette semaine à CAYEUX…
Reste que la vie est un combat, et qu’il vaut mieux être bien armé. Si l’on apprend de ses échecs, il est bon d’expérimenter au jour le jour les armes que Le Christ nous donne pour garder le cap sur une mer parfois démontée.
Sur notre tableau de bord ,trois mots pour affronter les jours de tempête ou de grande tranquillité : La Foi, l’Espérance, la Charité. La Foi, c’est la confiance au-delà de tout, car c’est le Seigneur qui nous sauvera et aura le dernier mot sur toute chose. L’Espérance, point n’est besoin de sombrer dans la déprime, pourquoi demain serait-il pire qu’hier, nous marchons vers la lumière. La Charité, cassons l’individualisme qui nous étouffe, il y a plus de joie à donner qu’à recevoir, l’important est de prendre soin d’autrui.
St Paul le disait déjà aux Corinthiens (13,13) : « Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité. »
Soyons de bons marins capables d’affronter les tempêtes du quotidien.
Bonne semaine
Abbé Bruno