N°433- Loués soient les catéchistes !
Loués soient les catéchistes !
Je suis admiratif devant l’abnégation de celles et ceux qui donnent de leur temps et leur énergie pour annoncer l’évangile dans une société postchrétienne.
D’aucuns ayant la critique facile mettent au pilori tous les efforts catéchétiques mis en œuvre depuis prés de 4 décennies. Heureux temps que celui de mon enfance, la foi faisait partie de l’héritage familial : messe dominicale, chacun revêtait l’habit du dimanche, les parents avaient déjà fait la traite des vaches, l’alimentation du bétail et nous partions rejoindre les voisins, les amis. Enfants, nous étions encadrés par papa et maman. La prière du soir, la bénédiction du pain. Un curé par village, un doyen et son vicaire au bourg, le caté du jeudi matin jour du marché avec le catéchisme à questions que ces dames enseignaient avec intelligence. Les neuvaines et pèlerinages, les processions, les missions, la prière des hommes à Marie pour le papa, le chapelet, la retraite de profession de foi, le pèlerinage à Lourdes qui en suivit…. Puis ce fut le temps des messes de jeunes avec guitare et batterie, l’aumônerie….
La foi était comme le liquide lymphatique, elle irriguait tout le corps…
Aujourd’hui mes braves catéchistes accompagnent des enfants dont le plus grand nombre n’entendent jamais parler de Jésus, de la prière, de l’Eglise, des curés et j’en passe. Tout leur est étranger ! Ne parlons pas du manque d’assiduité et de respect. Les enfants qui participent à la catéchèse sont bien peu dans leur classe d’âge…
Quel défi ! Est-ce honnête de tirer à boulet rouge sur les incompétences de la catéchèse ? C’est la société qui a basculé dans le consumérisme, le libéralisme débridé, l’individualisme, l’assouvissement de ses passions…
Comment évangéliser aujourd’hui ? il faut sans aucun doute ouvrir des chemins nouveaux. Je suis sûr que les recettes du passé ne produisent rien, sauf parmi le noyau dur de celles et de ceux qui par chance ( ?) sont fermement accrochés à leurs acquis familiaux. Heureusement nous ne restons pas les bras croisés, je suis admiratif de l’énergie dépensée par les catéchistes qui m’entourent. La semence tombée dans la bonne terre finira bien par produire son fruit. Confiance ! Fraternellement, Abbé Bruno