N°442-Philippe
Philippe
« Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve,
car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit :
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Devant la foule que Jésus vient d’enseigner, une foule qui prend Jésus aux entrailles, car elle est comme un troupeau laissé à lui-même sans un berger pour en prendre soin, devant cette foule affamée, Philippe est désespéré, la situation le dépasse, où trouver les moyens pour la rassasier ?
Il y a en moi un Philippe qui sommeille. Combien de fois le pessimisme m’envahit tant la tâche est immense et les moyens si faibles. J’aime le pragmatisme de Jésus : « De quoi disposez-vous ? »
Il y a là un jeune garçon avec ses 5 pains et ses 2 poissons. Il est bon de faire l’inventaire, nous ne partons jamais de rien, qui pourrait croire qu’un jeune garçon au milieu de cette foule pourrait contribuer à la réussite du partage ?
Dans la cour de la ferme de mon enfance, il y avait une pompe à eau, une pompe qu’il fallait amorcer en y mettant un verre d’eau, ce n’est qu’ensuite que nous pouvions actionner le bras pour qu’un courant d’eau jaillisse à volonté.
Belle leçon de vie, avec peu nous pouvons réaliser de grandes choses, il suffit de ne jamais désespérer, d’y croire. Les sportifs du monde entier vers qui nos regards vont se tourner dans les jours à venir, nous en donnent la leçon. Pour que le marathonien monte sur le podium il aura fallu qu’un môme venant peut-être du fin fond de l’Erythrée puisse avoir l’envie, puisse croire que cela lui est possible et concentre tous ses efforts pendant des années pour développer ses capacités !
Oui Philippe, confiance ! « plus vite, plus haut, plus fort, ensemble ! »
Bonne olympiade !
Abbé Bruno