N°459-Que Dire, il y a tant à faire ?
Que dire, il y a tant à faire ?
Me voici ce matin une fois de plus devant une page blanche. Un petit édito devrait s’inscrire sur mon clavier. Un petit mot qui réconforte, qui met en confiance, qui ouvre à l’espérance. Parfois les lectures du jour, la prière du matin, une parole entendue dans la semaine m’éclairent… ce matin c’est le vide, Non que l’ennui ou le désœuvrement s’installent, non tout au contraire, la semaine, les journées furent tellement bien remplies que c’est le trop-plein. Il y aurait de quoi s’émerveiller de petits et grands moments vécus : la rencontre « sur les premiers pas avec Jésus » : catéchèse en famille pour petits et grands, la recollection avec l’abbé Joseph Proux où nous avons ouvert ensemble l’évangile de Luc, mais aussi la pluche des légumes pour préparer le repas des prêtres du jeudi, la lessive des draps et le repassage après avoir accueilli. Mille et une tâches, occupations qui emplissent petit à petit cet édito mais surtout les heures et les jours. Et de penser à chacun d’entre vous qui dès le réveil s’active pour que les enfants soient prêts pour l’école, être à l’heure au boulot, penser à remplir le frigo, organiser les transports pour les différentes activités des uns et des autres, s’inquièter d’un parent malade… arrête Bruno, tu ne vas pas avoir assez de place pour ton édito.
Comment au milieu de cette vie turbulente, comment prendre le temps de la pause, le temps pour entendre le souffle du vent, goûter à la senteur des effluves de la sucrerie (humour), s’ouvrir à l’altérité, entendre Dieu qui te parle au-dedans : « tu es lumière pour le monde, ne recouvre pas cette lumière, tu es sel de la terre, ne laisse pas les soucis, les attraits t’affadir ! »
La vie s’écoule, trop vite, beaucoup trop vite… il est temps de te ressaisir, afin d’écrire avec talent l’aujourd’hui qu’il t’est donné de vivre, accueillir ce jour comme un cadeau unique, demain sera un autre jour ! quel souvenir garderas tu de cet aujourd’hui ?
La page blanche s’est remplie, n’aurait-il pas fallu accueillir le silence ? Dieu, à travers vous, aurait su l’habiter !
bonne semaine
abbé Bruno