N°40 BREXIT
feuille paroissiale N°40 Brexit : Ce matin je suis très triste pour Montreuil et pour notre région. En choisissant de quitter l’Union Européenne, nos amis britanniques perdent, avec l’effondrement de la livre sterling, ipso-facto leur capacité d’échange et de consommation chez nous. Dans les semaines et les mois à venir nous verrons beaucoup moins de voitures, aux plaques minéralogiques qui se distinguent et au volant positionné à droite, stationnées ou traversant notre magnifique bourgade. Je pense à nos amis les restaurateurs, à toute l’économie locale qui vit pour beaucoup de cette proximité et des échanges avec nos voisins anglais. Tout cela est bien triste, une fois de plus ce sont les plus pauvres qui vont souffrir.
Mais l’essentiel n’est pas dans l’économie, c’est l’amitié, les échanges si riches avec nos voisins qui vont en pâtir. Nous devons beaucoup au passé ; nous n’oublions pas la présence du QG de l’armée britannique à Montreuil au cours de la première guerre mondiale, ensemble nous avons gagné notre liberté contre la tyrannie.
C’est un peu comme l’effondrement de la tour de Babel. Ensemble on est plus fort, ce n’est jamais le chacun pour soi qui conduit à la prospérité et à la paix.
Quand Jésus dans l’Evangile de St Jean ( 17, 20-26) prie le Père pour l’unité de ses disciples : « Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite » Jésus parle évidemment de cette unité spirituelle qui nous relie à Lui, à son Père et entre nous, mais il s’agit aussi d’exposer l’ambition de Dieu, développée dans toute la bible : de l’unité du genre humain, qui en espérance se réalisera à la fin de ce temps. Face à cela Jésus nous parle de « l’adversaire », du « diviseur », de ce mal qui depuis les origines œuvre contre ce projet.
Nous devons toujours tirer la leçon de nos échecs, blessés nous pouvons aussi sortir grandi des épreuves que nous rencontrons. Puissions-nous dans les semaines et les mois à venir tirer les conséquences de ce divorce et œuvrer toujours pour l’unité et pour la communion. Ce ne sera jamais, dans l’isolement, l’égoïsme et la division que nous trouverons notre salut. Puissions-nous au nom de notre foi en Christ être les filles et les fils spirituels des grands chrétiens fondateurs de l’union européenne tel que Robert Schuman.
Allez ne baissons pas les bras !
Bonne semaine à Tous !
Abbé Bruno