N°43-“JE SUIS Jacques HAMEL”
Comme il y a quelques mois, nombreux étaient celles et ceux qui portaient fièrement la bannière : « JE SUIS CHARLIE », aujourd’hui c’est avec fierté que je clame : « JE SUIS JACQUES HAMEL ! »
Un prêtre comme beaucoup de mes ainés : simple, abordable, humble, homme donné, totalement donné au Christ, à la mission. Un prêtre heureux d’aimer un peuple, de vivre au milieu d’un peuple. Homme de prière : quelques fidèles laïcs, quelques religieuses, une messe comme tant d’autres, à l’aube d’une journée nouvelle.
Un prêtre, homme de dialogue, vivant proche d’une communauté musulmane importante, participant à un groupe de partage inter-religieux. Une église comme les nôtres, au cœur du village, quelque peu désertée, sans triomphalisme Une communauté qui n’a pas de combat à mener sinon celui de l’accueil, de la tolérance, de la fraternité. On tient bon, malgré l’âge, parce que s’il y a un âge pour quitter son travail, il n’y aura jamais d’âge pour se retirer du métier d’aimer.
Des politiques se déchirent, d’aucuns crachent leur venin sur les réseaux sociaux, La VOIX du NORD s’en plaignait hier. La haine est dans le cœur de certains, mais que de dignité par ailleurs…
Nos évêques, nos responsables religieux de toutes confessions ont une parole digne, tolérante, les liens de communion se renforcent !
Les terroristes qui cherchent la guerre entre les religions, qui cherchent à dresser les communautés les unes contre les autres en sont pour leur frais.
Jacques, ton sacrifice ne sera pas vain si nous continuons humblement dans le quotidien de nos jours à être fidèles et fraternels. Que le pardon, trésor de notre foi chrétienne ne nous fasse jamais défaut. « Pardonne-moi Seigneur comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ».
Et de conclure avec les paroles de l’abbé Hamain : « Et quand je parviendrai au terme de la route. Pénétrant dans le rien que je dois devenir. Dans la totale nuit, s’abolira le doute. Si Dieu vient m’y saisir, Lui seul mon avenir. »
Demain avec vous amis lecteurs,
C’est sans peur et avec foi que je célébrerai humblement la messe.
Abbé Bruno