N°86- VIOLENCES
Violence : Manchester, 22 morts, des jeunes des enfants innocents, à la sortie d’un concert. Des enfants remplis du bonheur d’avoir vibré à l’unisson avec la chanteuse qu’ils aimaient. Un fou, des fous endoctrinés, habités de haine et d’esprit de vengeance, prêts à se sacrifier pour une cause inhumaine semant la mort, la peur, le désespoir. Un peuple qui se redresse, qui se rassemble, pour clamer haut et fort que terrorisme n’aura pas le dernier mot. Des gens solidaires qui se ruent pour donner leur sang, aider, secourir….
Chez nous un jeune en pleine force de l’âge, 14 ans : Charles, fait une chute mortelle à vélo. Le vélo, une passion, Charles faisait partie du cyclo-club du Montreuillois. Une famille, des parents, des grand-parents plongés dans le chagrin.
La violence gratuite à Manchester, l’accident fortuit, chez nous. Une même peine, une immense douleur, celle de perdre un enfant, la chair de sa chair.
Cela nous touche profondément, personne n’est à l’abri, nous sommes pris aux entrailles, en imaginant la peine immense de ceux qui perdent un être cher. Les mots n’ont plus de sens, seuls le silence, l’étreinte permettent de communier à la peine des autres.
Un jeune homme de 33 ans, torturé, mis à mort sur une croix. Un innocent, d’une bonté infinie, il dérange, on l’élimine…
Serait-ce cela le sort de l’homme ? Nous ne verrons jamais le bout du bout ?
« Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne » Jn 10, 1-8
« Ma loulou est partie pour le pays de l’envers du décor. Un homme lui a donné neuf coups de poignards dans sa peau douce. C’est la société qui est malade. Il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre, par l’amour, et l’amitié, et la persuasion.
En attendant, à vous autres, mes amis de l’ici-bas, face à ce qui m’arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu’un histrion, qu’un batteur de planches, qu’un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd’hui : Je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. »
Julos Beaucarne – nuit du 2 au 3 février 1975 – Ecrit après l’assassinat de sa femme par leur jardinier. (Texte dit par Claude Nougaro dans son album “Femmes et famines”)
Avec ce verbe : « aimer ».
Je vous souhaite, notamment à vous les mamans, paix et tendresse.
Abbé Bruno