N°478-Melvyn
Melvyn.
Mercredi je célébrais les funérailles de Melvyn, 18 ans, décédé dans la nuit de vendredi d’un arrêt cardiaque. Waouh ! j’en tremble encore. Comment accompagner sa maman Karine dont c’est le fils unique et son papa Laurent ? les mots sont inadéquats, ridicules, devant les larmes et la souffrance. Être là, tout simplement être là…
Footballeur dans l’âme depuis ses six ans, étudiant en classe de BTS, les copains et les copines sont tous là, Ils remplissent en grande partie l’abbatiale. Ils ont les mots, eux, pour faire le plus beau des hommages à leur pote. Ils sont plus de dix à délivrer un message : l’amitié, la joie partagée, l’enthousiasme, nous ne t’oublierons pas, nous serons proches de tes parents, tu veilleras sur nous, on se retrouvera…
Elle est vraiment belle et digne notre jeunesse !
Il y a aussi tous les entraineurs de foot, les profs, les habitants de CAMPIGNEULLES, la famille. La chorale est là, grand merci à tous ces paroissiens bénévoles qui, des funérailles d’un pauvre sans famille, à celles qui rassemblent une foule nombreuse sont là, présents transfigurant notre peine en une prière confiante.
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? C’est toi qui m’as tiré du ventre de ma mère, qui m’a mis en sûreté entre ses bras. A toi je fus confié dès ma naissance ; dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu. Seigneur, ne sois pas loin : ô ma force, viens vite à mon aide ! » Ps 21
Et de m’incliner une fois de plus devant la pietà qui est là au fond de l’église de MONTREUIL comme dans beaucoup d’église où j’ai servi. Je pense à toutes ces mamans que j’ai accompagnées au long de ces années, toutes ces mamans qui le cœur déchiré ont porté leur enfant moribond dans leurs bras après l’avoir porté neuf mois en leur sein. Toutes ces mamans à travers le monde : Gaza, Kiev, Khartoum dont le cœur est déchiré à tout jamais…
Silence… nous sommes au seuil de la semaine sainte, Dieu s’est dépouillé, il s’est fait l’un de nous. « Puis Joseph d’Arimathie le descendit de la croix, l’enveloppa dans un linceul et le mit dans un tombeau taillé dans le roc, ». « Il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » Phi 2
Vers pâque !
Abbé Bruno