N°123-Tu as du prix à mes yeux
« tu as du prix à mes yeux »
« Ainsi parle le Seigneur, lui qui t’a créé et t’a façonné, Israël : Ne crains pas, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. Quand tu traverseras les eaux, je serai avec toi, les fleuves ne te submergeront pas. Quand tu marcheras au milieu du feu, tu ne te brûleras pas, la flamme ne te consumera pas, car je suis le Seigneur ton Dieu Tu as du prix à mes yeux, tu as de la valeur et je t’aime,
Ne crains pas, car je suis avec toi.» Isaïe 43, 1-7
Au cœur du carême, il nous est bon d’entendre cette parole de Dieu dans le livre d’Isaïe ; Chacune, chacun d’entre nous a de l’importance aux yeux de Dieu. Cette parole, il nous faut la transmettre, la partager. Que tous ceux qui manquent de confiance en eux-mêmes puissent la laisser résonner dans leur cœur. Oui, tu n’es pas médiocre, tu n’es pas nul, tu es utile à ce monde.
La saison des amours a commencé, depuis plusieurs semaines, je reçois presque quotidiennement des couples qui se préparent pour leur mariage. Pour beaucoup, rien à voir avec ceux qui se mariaient il y a quinze, vingt ans. Ils ont au minimum la trentaine, ont vécu des expériences successives, les enfants sont déjà bien grands… Dans cette vie chahutée, ils ont vécu des temps difficiles, jusqu’au jour où une main secourable est venue entr’ouvrir la porte d’un bonheur à portée de main. Je suis touché par leur témoignage. Il y a beaucoup de sincérité, ils me parlent de « Re-naissance », de confiance, de soutien. Leur chemin dans une humanité chaotique ne pourrait-il pas devenir un chemin de rencontre avec Dieu, le bon berger qui va à la recherche de la brebis perdue ? Jésus n’est-il pas celui qui appelle tous les Nicodème que nous sommes à renaître de l’Esprit, n’est-il pas le rédempteur qui nous appelle sans-cesse à vivre des passages, des pâques : de la misère à la pauvreté du cœur, de l’égoïsme au partage, de l’incrédulité à l’espérance.
En me faisant proche de toutes ces familles, je suis plongé dans le mystère pascal. « Quand tu marcheras au milieu du feu, tu ne te brûleras pas, car tu as de la valeur, je t’aime. »
Bonne semaine.
Abbé Bruno