N°189- Scandale, la châsse de St Josse a disparu !
Scandale, la châsse de St Josse a disparu !
C’était dans la nuit de lundi à Mardi. Marguerite la gardienne du temple l’avait mise sous clés. Nous pouvions croire que l’objet de tant de dévotion était sous bonne garde, nous pouvions tous dormir sur nos deux oreilles, St Josse pouvait sommeiller en paix !
Mardi à l’aube, comme à son habitude Marguerite, trousseau de clés à la main retrouve son église sens dessus dessous, Les bougies jonchaient le sol, le tronc était éventré, certes la statue du bon saint était encore en place, mais de châsse il n’y avait plus.
Serait-ce un coup de force des marins d’Etaples, accrochés à leur passé glorieux, se souvenant des foules qui de bon matin partaient poussette à la main vers Bavémont, récitant cantiques et chapelets.
A moins que nos amis allemands, jugeant que nous la délaissions, aient décidé de lui donner meilleur sort en Rhénanie ?
Nos soupçons se portent vers ce couple étrange vêtu de la coiffe et du chapeau bretons, qui hantèrent nos lieux en la Sainte TrInité, ne venaient-ils pas parmi nous avec le funeste projet de ramener Josse sur le trône de Domnoné ?
Quoique nos regards pourraient bien se tourner vers les vieilles âmes d’Airon St Vaast, peinées que cette année nous délaissions leur église pour une messe sur l’herbe verte dans un parc privatif. Ils projetteraient de mettre la châsse sous bonne garde en la chapelle où Juliule retrouva la lumière sous l’action du bon saint.
Evidemment, ce ne peut être qu’un mauvais coup de collégiens désœuvrés qui d’année en année viennent perturber la pérégrination du mardi de la sainte neuvaine. Ne sachant que faire à quelques jours des vacances estivales ils sont sans aucun doute à l’origine de ce sacrilège….
Ami lecteur, je te vois épris d’effroi à la lecture de ces quelques lignes. Sois rassuré il n’en n’est rien la châsse du bon St Josse est bien à sa place. Ce ne sont point les reliques qui se sont envolées, ce sont les pèlerins qui ont déserté.
La semaine sera caniculaire, dit-on !
Mettons-nous au frais.
Abbé Bruno