N°233-Merci de ce que vous nous avez transmis
Nous venons de perdre un Grand Frère, qui avec tant d’autres de nos aînés ( Jean-Cyr, Léon, Charles, Jean….) nous ont entrainés à la suite du Christ à aimer ce monde, aimer les gens, à trouver les mots simples pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile. C’était une vraie joie chaque jeudi midi de nous retrouver à la même table. Avec Jacques (Mgr Noyer) toute conversation prenait de la hauteur. Seigneur Merci, pour ces phares qui nous indiquent ton port d’attache !
” Je sais que je vais mourir, que je vais quitter le terrain où ma vie a pris sens, que je ne pourrai plus bientôt qu’encourager mes partenaires du haut de la tribune. Je sais ce que j’ai fait, la volonté qui m’habitait, les efforts que j’ai consentis, les maladresses que d’autres ont compensées, les fautes que j’ai commises, les choix que je regrette et j’imagine le regard de mon entraîneur et les critiques des supporters quand tout à l’heure on m’invitera à sortir du jeu. Mais si un journaliste vient m’interroger je dirai que l’important c’est l’équipe, que c’est ensemble qu’on gagne, que la victoire n’est pas atteinte encore mais qu’il faut garder espoir. Je ne suis qu’avec d’autres dont j’ai partagé les choix, qu’avec une humanité dont l’histoire m’a précédé. En quittant le terrain, j’aurai de la peine car j’ai aimé ces heures d’efforts vains, ces rares moments de succès, et même ces échecs qui ne devaient pas nous décourager. Je veux pourtant continuer à vivre dans cette ambition, dans ce combat, dans cette foi et cette espérance. Je vais mourir… ce n’est pas la fin du monde !” J. NOYER