N°260-HEÏLI
Lu dans LA VOIX du NORD du jeudi 14 janvier.
Le jour de sa naissance, Heïly a survécu à une interruption médicale de grossesse pratiquée à l’hôpital Duchenne de BOULOGNE sur Mer. La petite fille âgée de trois ans et demi se porte bien.
Le bébé souffrait d’une grave malformation de l’hémisphère droit du cerveau, les médecins pensent qu’elle sera lourdement handicapée et préconisent une IMG (interruption médicale de grossesse). Contre toute attente, Heïly survit, elle est opérée quatre mois plus tard avec succès.
Fous de joie de voir que leur fille pourra vivre normalement- en dépit de quelques séquelles, ses parents se retournent contre l’hôpital. « Maintenant, on veut passer totalement à l’avenir de la petite »
Loin de moi de juger qui que ce soit : les médecins par leur erreur d’appréciation, et leur proposition faite aux parents. Le papa et la maman décontenancés, affrontés à un choix cornélien pour lequel ils sont peu préparés…
Nous ne pouvons que rendre grâce pour l’échec de l’IMG, « les médecins n’ont pas pu s’apercevoir que le cœur d’Heïly avait repris normalement son activité », rendre grâce pour les progrès de la médecine, la dextérité des chirurgiens capables d’opérer un enfant de quatre mois et de réparer son cerveau, l’amour et la joie des parents accompagnant jour après jour leur petite Heïli dans ses hospitalisations successives. Rendre grâce pour Heïly qui se porte bien et subira en février une opération qui doit lui permettre de marcher. Pour aller de l’avant elle aussi. (article de Julien CASTELLI)
Oui loin de moi de juger, je ne suis ni dans la peau et la conscience des médecins, je ne suis pas papa encore moins maman devant affronter une décision aussi grave. Ce que je sais, c’est qu’autrefois, parce que la technique prénatale ne le permettait pas, les parents n’étaient pas affrontés à ce choix, ils n’étaient pas responsables de la naissance d’un enfant handicapé, ils ne pouvaient que se rebeller contre l’adversité, contre Dieu (parfois, souvent) qui pouvait permettre une telle absurdité, une telle souffrance ! Que sera demain avec les possibilités du transhumanisme, le choix, du QI, de la couleur des yeux, que sais-je ? Cela me donne froid dans le dos !
Oui que jamais nous puissions juger, condamner les personnes ! Simplement que nous nous épaulions devant des choix, devant des handicaps qu’il faut accompagner 7 jours sur 7, que nous mettions de l’amour, que de l’amour dans nos choix, nos épreuves, nos relations !
Bonne semaine à tous.
Fraternellement, abbé Bruno