N°292-Nous risquons de passer à côté !
Nous risquons de passer à côté !
Nombre de fois où arrivé au bout de la course, nous disons : « Quel dommage, on ne s’est pas dit ! il est parti trop tôt, j’avais encore plein de questions à lui poser … je ne saurai jamais vraiment qui elle était et pourtant ce fut une belle personne ! »
A contrario, à l’issue d’un repas de famille, d’une rencontre, il peut m’arriver d’être chagrin parce que d’aucuns ne se sont intéressés à ce qui me fait vivre, à ce qui me motive, trop imbus de leur propre personne ou tout simplement indifférents, étrangers à la vie que je mène.
Ce qui frappe dans l’évangile c’est que Jésus contourne la foule pour vivre la rencontre avec Bartimèe, avec Zachée… Il reproche à Simon le pharisien, obsédé par les observances religieuses, de ne pas prêter attention aux gestes de la femme pécheresse qui, à ses pieds, verse ses larmes et son parfum.
Etranger, visiteur de passage, il est assis non loin de toi lors de l’eucharistie du dimanche, il s’en ira sans que quiconque s’intéresse à lui : « d’où venez-vous ? vous êtes ici pour quelques jours ? soyez le bienvenu ! Comment trouvez-vous notre région ? … »
Au-delà des différences, des opinions, des manières de vivre, s’intéresser à l’autre, essayer de le comprendre est une richesse sans pareille. Le pape Paul VI invitera l’Eglise à être « experte en humanité ». Pour cela il nous faut être passionné de rencontres, éloigné de tout a priori, ne jamais conserver pour soi une question à l’apparence saugrenue…
Quel est celui, celle qui m’est proche, que je rencontre assidument, et que, finalement, je connais si peu ?
Vite , il n’est pas trop tard pour m’asseoir à sa table !
Bonne semaine et belles rencontres !
Abbé Bruno
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