N°387-Dis-moi avec quelles lunettes tu regardes le monde, tu regardes les gens
Dis-moi avec quelles lunettes tu regardes le monde, tu regardes les gens !
Dans l’évangile de St Jean au chapitre 9 : Jésus nous dit une parole étonnante : « Je suis venu en ce monde pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
Cette phrase de Jésus est venue percuter la rencontre de Simon le pharisien avec Jésus au chapitre 7 de Luc. Simon invite Jésus à sa table lorsqu’une femme pécheresse vient perturber le diner en s’agenouillant aux pieds de Jésus.
Deux regards totalement différents :
Celui de Simon, le pharisien, sans doute bien implanté dans la ville où tout le monde se connaît, rien ne laisse indifférent, les jugements sont tranchés, sans indulgence, inscrits dans le marbre, aucune conversion n’est possible. Tout est dit : « cette femme est une pécheresse », point.
Et Puis, il y a le regard de Jésus : un regard habité d’empathie, de miséricorde. Cela est vrai tout au long de l’Evangile. Posant son regard sur la foule, Jésus dit : « Père je te bénis d’avoir révélé cela non pas aux sages et aux savants, mais aux tout-petits », « heureux êtes-vous, vous êtes lumière pour le monde, sel de la terre. »
« Regarde cette femme Simon, elle a baigné mes pieds de ses larmes, elle les a essuyés de ses cheveux, elle n’a cessé de me couvrir les pieds de baisers, elle a répandu du parfum de son flacon en albâtre ». Tu ne voyais en elle qu’une indigente incapable d’aimer en vérité, « elle m’a montré beaucoup d’amour. »
Deux regards totalement différents : un regard qui exclut, un autre qui relève, donne confiance, apporte la paix : « Ta foi t’a sauvée, va en paix »
Le pardon fait surgir l’amour.
Aux jours où bien souvent tu chausses tes lunettes de soleil, quel regard poses-tu sur le monde, quel regard poses-tu sur les gens ? Belle réflexion pour cette semaine estivale, ne trouves-tu pas ?