N°130- Met-toi en Marche !
Mets-toi en Marche.
La liturgie de ce jeudi mettait en lumière la belle rencontre entre Philippe et un haut fonctionnaire de la reine d’Ethiopie, dans le livre des Actes des apôtres au chapitre 8. Je relevais les verbes : Mets-toi en marche, prends la route, approche et rejoins, monte, assis-toi, il prit la Parole, annonça la Bonne Nouvelle de Jésus, ils descendirent dans l’eau tous les deux.
Voilà un beau chemin en humanité, un beau chemin de croyant. Certes l’expression aujourd’hui prête à confusion, mais il nous faut nous « mettre en marche », jamais ne nous installer dans une certaine paresse, des certitudes, un confort, depuis Abraham nous sommes invités à « prendre la route », à saisir notre bâton de pèlerin, sans trop savoir où cela nous mènera. Il nous faut entrer dans la confiance, s’en remettre à la Providence. « Quand tu seras vieux un autre te mettra ta ceinture », mais aussi « se décider à » dans un libre choix. « Jésus prit résolument la route vers Jérusalem » sachant que c’était vers le don de sa vie qu’il s’en allait.
« Approche et rejoins », la vie n’est pas un parcours solitaire mais solidaire. « Aller vers les périphéries existentielles », cette invitation nous la recevons constamment de notre pape François. Il s’agit de se faire proche, d’entrer en compagnonnage, en amitié, de ne pas rester dans la superficialité mais de rejoindre l’autre dans ses aspirations, ses projets, ses échecs et ses réussites. « Ce que tu fais aux plus petits de mes frères, c’est à moi que tu le fais » : donner à manger ou à boire, vêtir, visiter, prendre soin…
« Monte, assieds-toi » viens à mes côtés, monte dans la barque, prends un peu de hauteur, arrête de courir, assieds-toi, prends le temps de la rencontre, du vivre avec, sois fidèle en amitié…. Il nous est bon d’entendre ces mots, à l’heure du jetable, du people, du plaisir d’un instant, du toujours plus pour soi tout seul….
« Prends la Parole, annonce la Bonne Nouvelle », par pudeur, par timidité, de peur d’être jugé, calomnié etc… que de réticences à dire sa foi, son espérance, sa confiance en Christ ! Et Pourtant que serait notre vie sans cette certitude d’être aimé, sauvé. Il donne la vie en abondance. « Descendons ensemble dans l’eau du baptême » qui fait de nous des fils et des filles tant aimés, des héritiers !
Ami lecteur, debout, lève-toi ! et bonne semaine à toi !
Abbé Bruno