N°350-Ô Mort où est ta victoire ?
Ô mort, où est ta victoire ?
Alors que nous venons de vivre une semaine funeste avec le décès de louis, 94 ans, Jacqueline,90 ans, Adéline, 48 ans maman de 2 enfants et Yann, 32 ans père de Louis 6 ans et Louanne 2 ans. Nous ne pouvons que pester, crier contre cette foutue mort qui ne cesse de nous accabler.
Au-delà de cela, comment ne pas être choqué par l’actualité qui nous plonge sans-cesse dans les égouts de l’humanité : le décès horrible de la petite Lola, Justine maman d’un enfant de 2 ans assassinée à Brive et si nous élargissons notre regard aux dimensions du monde, nous assistons en direct au spectacle de la guerre en Ukraine. Horreur ! Oui nous avons envie de crier, d’hurler : Assez, Assez, Assez !
Certains diront : « s’il y avait un Bon Dieu ! ». Pauvre Bon Dieu !
Dieu se fait connaître par Jésus de Nazareth, lui-même victime innocente de la tyrannie !
Au-delà de la mort et de la résurrection du Christ, ce qui donne sens à sa vie ce sont les gestes, les paroles qu’il a posé au long de son existence. Des paroles et des gestes qui donnent espoir, confiance. Des attitudes qui guérissent le corps et l’âme. Ce qui donne du poids à la vie de Jésus ce sont ses attitudes habitées de compassion lorsque reviennent tout au long des évangile les regards qu’il porte sur la foule, son émerveillement et le nombre de fois où il est « pris aux entrailles » devant la souffrance d’autrui.
Ce qui donne sens à notre vie, c’est le poids d’amour et d’empathie que nous pouvons transmettre au jour le jour.
« Mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue. » St Paul, dans sa lettre aux corinthiens Ch 15, 50 ss
C’est la vie qui donne sens à la mort. Comment ne pas espérer que des êtres de bonne volonté puissent être engloutis dans la mort sans partager à tout jamais la résurrection du Christ. Oui, je sais cette affirmation bute contre l’indifférence de beaucoup de nos contemporains. Mais telle est mon espérance et elle me permet de puiser ma force et mon énergie au jour le jour.
Avec Paul dans ce beau passage de sa lettre aux Corinthiens : « Je rends grâce à Dieu qui donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! »
Bonne fête de Toussaint à chacun et chacune d’entre-vous.
Abbé Bruno
